Maps [Crusader]==>Luc dit le bien monté

J'ai essayé ta map, Luc, mais il y a des trucs que je ne comprends pas :

• Le joueur ne peut rien construire, mais démarre pourtant avec un nombre confortable de ressources. Vu la puissance terrifiante des assauts, je ne vois vraiment pas comment, sans bâtiment disponible, le joueur peut réussir à survivre ;
  
• Le poteau indicateur est tellement éloigné du château que les ennemis n'attaquent pas, et restent figés sur eux-mêmes ;
  
• Les bâtiments incendiés dans la ville brûlent pendant de très longues années. J'ignore comment tu as fait un tel coup. Dans une mesure générale, tous les bâtiments semblent... figés. Que ce soit les tours, les corps de garde qui forment le petit cloître, ou les structures de la ville, il est impossible de les détruire, impossible de les attaquer. On peut démolir nos murs, oui, mais pas les constructions. La seule explication plausible que je vois est un bogue lié à la quantité phénoménale de murs qui a été placée pour former les cheveux de Saga.

Je crois que tu as poussé le jeu dans d'ultimes retranchements. J'ignore si tu avais prévu tous les effets secondaires, mais je crois que la quantité phénoménale de murs a provoqué quelques effets secondaires malencontreux sur la map. Cependant, j'ignore si c'était prévu à l'avance ou pas... Voici quelques screens pour appuyer mes dires :

Sur ces deux screens, on voit clairement que, qu'on abaisse ou qu'on affiche de manière normale le terrain, les bâtiments, les tours et les corps de garde ne bougent pas. Il est impossible de les supprimer manuellement, ou de leur tirer dessus avec des balistes incendiaires, ou encore d'envoyer des hallebardiers les détruire.

La relative distance entre le château et le poteau indicateur rend les ennemis totalement inertes. S'il est possible de traverser le visage de Saga, les IAs sont trop éloignés pour y songer.

Vengeance (Luc dit le bien monté, v1.0)

Après quelques déboires, j'ai donc pu essayer la map de Luc, puisqu'il me l'a envoyé via MSN. Malheureusement, d'autres problèmes font que je n'aie pas pu terminer cette map. La map a en effet planté vers Janvier 1194, car le nombre de troupes sur la map avait dépassé les capacités du jeu. Ceci entraînait coup sur coup un crash du jeu. En ce sens, considérez avec beaucoup de scepticisme la partie "Balance" du commentaire ci-dessous, puisque je n'ai pas pu aller jusqu'à la fin !

Jouabilité : 4

Dès le début, la partie est difficile. En effet, nous commençons juste à côté du château, et le seigneur a immédiatement l'envie de retourner chez lui. Seul petit problème : entre lui et le château, il y a une armée adverse assez hostile mélangeant balistes incendiaires, trébuchets, spadassins arabes, hallebardiers, arbalétriers, et frondeurs, ainsi que quelques bandes de massiers qui se ruent rapidement sur nos troupes. Face à cette solide armée, le seigneur a peu de chance de survie. Ceci force le Joueur à agir le plus vite possible pour protéger les fesses de leur chef. J'ai donc envoyé mes chevaliers charger les balistes incendiaires, et envoyé mes massiers nettoyé les murs des arbalétriers s'y trouvant, mes archers montés s'approchant par derrière pour fournir un appui feu. Après quelques essais infructueux, ce fut une réussite. J'ai perdu les 2/3 de mes massiers, mais l'armée adverse était totalement aplatie. Pas le temps de se reposer ; à peine a-t-on commencé à nettoyer nos murs que le scribe nous annonce quelques visites imprévues. Il faut très rapidement commencer la gestion, et organiser la défense. Personnellement, j'avais à peine tué les ennemis que les premiers massiers ennemis surgissaient déjà vers ma ville. J'avais dès le début lancé le développement en créant quelques postes de bûcherons.

Le développement est ici assez délicat. Certes, le Joueur démarre avec 7 000 pièces d'or et de confortables ressources, mais il y a peu de bois, peu d'oasis, et peu de ressources. On serait bien tenté d'exploiter les gisements de pierre sur la gauche, ou le généreux oasis juste au-dessus, mais les raids de massiers ou de chevaliers de l'envahisseur sont un argument de poids. Il faut donc se développer en autarcie totale. L'or monte difficilement, car il faut acheter du houblon et du blé, en tenant compte de l'éloignement de la réserve avec la ville. Impossible de supprimer la réserve dès le départ sans y perdre les précieuses ressources qui s'y trouvent. De toute manière, avec l'incendie, et les troupes adverses, je ne pense pas qu'on puisse placer la réserve dans le centre-ville dès les premières secondes. J'ignore si cela était calculé pour empêcher le joueur de positionner la réserve à un endroit qui permettrait d'améliorer la rapidité des serfs, mais c'est assez bien pensé. Les assauts, eux, sont puissants, mais pas si dangereux que ça. Les massiers et les hallebardiers se font aisément massacrer, et le seul véritable danger vient surtout des archers arabes ou des arbalétriers restant entre les rochers. Protégés par ceux-ci, ils canardent nos troupes, et peuvent tuer quelques arbalétriers. J'ai avant tout cherché à augmenter substantiellement le nombre d'arbalétriers pour lutter contre les archers montés, et, en 1193, j'en avais environ 110/120. J'ai toutefois connu quelques brèches, les hallebardiers ennemis attaquant des sections de ma muraille non protégées. Ceci donna lieu à quelques virulents combats entre eux et mes fantassins, sous le tir protecteur de mes dizaines d'arbalétriers. Les assauts furent assez amusants, mais j'ai remarqué que, progressivement, quelques archers montés s'isolent sur la gauche, et font des allers-retours sans m'attaquer. Je n'en ai pas tenu compte au début, mais ce sont progressivement des centaines d'archers montés qui se sont positionnés dans cette zone. Ceci a entraîné à long terme de fâcheux bogues, puisque les assauts ennemis se sont retrouvés paralysés. Le précédent assaut n'étant pas terminé, les autres ne se déclenchaient pas.



J'ai finalement tenté d'agir, mais bien trop tard. J'ai placé mes archers montés au nord, afin de canarder les archers montés. Constatant que cela prenait trop de temps, j'ai alors envoyé mes hallebardiers vers le nord, avant de les envoyer attaquer. En attaquant en ligne directe, mes troupes se font en effet décimer bien trop facilement. A un mois près, j'aurais sans doute pu rétablir correctement le déroulement des assauts. En tuant les archers montés, le prochain assaut se serait déclenché, et ainsi de suite... Le jeu se mettant à chaque fois irrémédiablement à se figer totalement, j'ai du, bon gré mal gré, arrêter là la partie...



Balance : 3

J'ai quand même joué sur la moitié du temps alloué. Je pense qu'à la longue, j'aurais pu tenir. Au pire, si la première muraille cède, le joueur peut toujours choisir de s'abriter sur l'imposant cloître en retrait, en se plaçant sur les multiples petits corps de garde. De cette position, et avec l'aide de quelques fosses empoissées, il me semble que le joueur peut là aussi réussir à s'en sortir. Pour ce que j'ai vu, la partie la plus difficile de cette map correspond au début, puisqu'il faut à toute allure mélanger rapidité et efficacité. Si le joueur tarde trop, il ne pourra pas rattraper le seigneur, qui se fera massacrer en fonçant droit sur les patrouilles de spadassins arabes. Il faut en effet le soutien des massiers pour massacrer les ennemis et permettre au seigneur de passer. Accessoirement, le Joueur doit aussi s'assurer de perdre le moins de troupes possibles dans cette première phase de combat, et notamment au niveau des archers montés, ingénieurs, arbalétriers, archers européens, et archers arabes. Bien que les coffres soient pleins, il n'est guère facile d'augmenter sérieusement dès le début les troupes du joueur. Je n'ai pu que rajouter avec l'or de départ une petite vingtaine d'arbalétriers pour soutenir mes défenses. Outre cette zone principale, la map est assez vicieuse, car certains ennemis attaquent juste à côté du château, où un petit chemin permet d'accéder aux murailles. Ces murs n'étant pas les nôtres, il est difficile de reboucher, et j'ai du faire un mur de fortune en utilisant des postes de bûcherons, et quelques arbalétriers pour arroser les quelques massiers et spadassins arabes rôdant dans cette région. Heureusement, les ennemis n'ont pas tiré profit de cette brèche, préférant se faire massacrer sur le front. J'aurais aussi utilisé mes ingénieurs en plaçant des balistes incendiaires sur une petite colline à côté du cloître. La petite dizaine d'engins de siège formera un bon soutien contre les troupes avançant vers la droite.

Toutefois, malgré les quelques brèches, les combats entre fantassins, et la gestion laborieuse, la partie fut assez facile. J'avais réservé des fosses empoissées, m'attendent à des assauts aussi difficiles à repousser que dans Le Marécage des Maudits, mais ce ne fut pas le cas. Les repousser fut même assez simple. Les longues colonnes d'hallebardiers furent massacrés sans opposer la moindre résistance quand ils étaient face à mes troupes. La difficulté reste bien entendu relevée, mais on n'atteint pas la difficulté des défis d'Attila. Peut-être que les ultimes assauts sont surpuissants, mais, d'après ce que j'ai vu, c'est une map accessible à tout joueur connaissant bien les potentialités du jeu. Il faut juste savoir se développer sans ressources, et essayer de produire de l'or pour embaucher des troupes et renforcer progressivement la ligne de défense. Je pense que je me débrouillais bien jusqu'à ce fameux crash...

Design : 5



Ai-je vraiment besoin de développer cette partie ? Le design est unique ; je n'ai jamais rien vu de tel. Même à travers les maps d'Az-Vitrazhas, avec de nombreux eyes-candies, je n'ai jamais vu un truc pareil. Ce mélange de rochers et de pierres est tout simplement exceptionnel. En ce bas-monde, je n'ai jamais vu ça. Je ne peux imaginer la quantité phénoménale de travail qu'il a fallu faire. Un travail de précision époustouflant, au centimètre près. Le cloître est également très bien conçu. Un travail irréprochable de qualité ; je n'ai rien à reprocher là-dessus. Les limites du jeu ont été repoussées à travers ce design unique au monde. Tu as réussi à faire des dérivés de gris, et à créer un visage démoniaque des plus réalistes possibles. Je n'ai jamais vu ça. On croirait un dessin tant les lignes et les tracés sont parfaits. Unique au monde.

Créativité : 5

A lui seul, le design rend cette map unique. C'est un cas sans précédent, celui où la pierre et les rochers sont si intimement mélangés qu'on a une chevelure qui se forme sur la map. Ceci montre bien les potentialités de Stronghold Crusader : sept ans après sa sortie, certains sont encore capables d'innover en proposant des designs exceptionnels, du jamais-vu. Outre cela, le déroulement de la partie, et notamment le début, consistant à protéger un seigneur que rien ne peut arrêter, est une idée assez bien pensée, relativement originale. L'impossibilité de déplacer sa réserve, les multiples eyes-candies... sont autant d'éléments qui font de cette map un véritable chef-d'œuvre que nul ne peut égaler. Une œuvre mélangeant imagination et talent, qui repousse les limites communément admises sur le potentiel de Stronghold Crusader.

Scénario/Instructions : 2.5

Un scénario introductif correct qui introduit bien la map, et semble faire de l'Ange de l'Apocalypse l'ultime adversaire du héros.

Conclusion : Unique.

Note : 9/10